Connue pour ses 20 kilomètres de plages de sable blanc fin, sa mer d'un bleu qui contraste avec les paysages verdoyants,
les montagnes cette région est restée intacte comme la nature l'a crée.
CASTIADAS qui parait aujourd'hui comme un vrai paradis dans cette partie de l'île n'en était pas un au début,
des milliers de prisonniers sont arrivés et ont travaillé dans ce territoire inhospitalier afin de préparer
les terres pour que des colons puissent venir s'y installer et cultiver les terres.
A cause de fréquentes épidémies de malaria et de peste, ces terres restèrent inhabitées pendant plus de 350 ans
jusqu'en 1877, lorsque par ordre du Ministère de l'Intérieur, débarquèrent sur la plage de "SINZIAS"
trente détenus et sept gardiens avec ordre de donner une nouvelle vie à ce territoire infesté par les moustiques.
Les prisonniers et gardiens après une très longue marche choisirent d'installer la première maison sur la colline appelée "PRAIDIS"
entre deux ruisseaux (GUTTURU FRASCA ET BACCU SA FIGU).
C'est ainsi que repris la vie avec la venue des prisonniers qui année après année, pierre après pierre réalisèrent ce qui
devint par la suite " LA COLONIE PENALE AGRICOLE DE CASTIADAS"la plus grande de toute l'Italie pouvant atteindre
jusqu'à 2 000 détenus, gardiens et employés ainsi que leurs familles.
Cet article vous montre une autre image de la Sardaigne
Une fois passé ce portail une autre vie attendait les prisonniers
Certains bâtiments sont en cours de restauration
Contraste entre le bâtiment de la direction ,les cellules et l'hôpital
Un peu d'art dans cet environnement lugubre
Le couloir des cellules d'isolement et lit de torture
La cour intérieur de promenade des prisonniers
Cellules d'isolement commune et individuelles
Cellules et godillots
Affaires de prisonniers et clés des cellules
Les prisonniers commencèrent par construire des cabanes en bois puis des imposants édifices en dur,
ils réalisèrent la maison de la direction ainsi que les habitations des employés avec leurs familles,
celles des militaires, la pharmacie, l'hôpital, la centrale électrique et même un centrale téléphonique.
Photos d'époque et d'aujourd'hui
La vie quotidienne de ces prisonniers était très difficile, lever à 6 heures du matin, travailler aux champs,
le repas de 12 à 13 heures puis travailler jusqu'à 17 heures. A 18 heures 30 les gardiens comptaient les prisonniers
puis fermaient les dortoirs, en hiver vers 19 heures et en été à 21 heures, ordre était donnée à tous le silence.
Chaque cas de désobéissance était puni comme par exemple hurler, chanter, ne pas obéir aux ordres, ne pas respecter
le règlement, casser du matériel, les tentatives d'évasion étaient punies par l'isolement au pain et à l'eau.
Les plus chanceux étaient ceux qui travaillaient aux champs à l'air libre même si les zones étaient infestées de moustiques,
pour les autres prisonniers les plus récalcitrants la vie en cellule était très dure.
La colonie pénale ferma ces portes en 1952, de nos jours ces imposants bâtiments sont en cours de rénovation